Sans la construction d’Europa, l’Europe que nous connaissons, et les pays qui la constituent, ne compteront plus sur la scène mondiale dans 20 ou 30 ans.
Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, on constate en effet :
– une poussée sans précédent de la démographie, notamment en Asie (Chine, Inde…)
– l’arrivée dans l’économie internationale, avec la mondialisation et la fin du communisme, de deux milliards d’individus
– l’apparition de nouvelles puissances émergentes
– l’ébranlement des valeurs culturelles, spirituelles et sociales formées en Europe et diffusées à travers le monde
A cette nouvelle donne mondiale s’ajoute un désenchantement en Europe pour l’idée même de la construction européenne.
Celui-ci se manifeste à travers :
– Un profond malaise concernant le fonctionnement de ses institutions, et l’absence de résultats durant ces cinq dernières années de crise.
– Une préférence du lobby européen de Bruxelles pour l’élargissement de l’Europe qui rend le système de plus en plus ingouvernable, et, en accentuant les disparités culturelles, stimule le retour aux préférences nationales.
– La disparition du récit mythique européen. Présent depuis la fin de la guerre comme un hymne à la paix, il est devenu absent des campagnes électorales et du discours politique.
Sans mythe, et sans résultats concrets sur le chômage, le projet européen risque d’être abandonné par la génération montante en Europe.
L’objectif du projet Europa est de créer sur le sol de l’Europe une puissance économique capable de :
– rivaliser avec ses grands concurrents, comme la Chine ou les Etats-Unis
– stabiliser et développer ses emplois
– conserver ses valeurs culturelles et sociales.
Pour cela, l’Europe doit franchir une nouvelle étape de son intégration économique et politique. Aucun des États qui la composent, y compris l’Allemagne, ne peut prétendre jouer seul ce rôle.
Le projet consiste à mettre en place une Union monétaire, budgétaire et fiscale, à l’espace homogène, dotée à terme d’un Trésor public, et d’un mécanisme de solidarité financière.
Cette Fédération d’Etats-nations regrouperait, dans un premier temps, 12 pays.
Toute personne et toute entreprise pourrait y travailler, produire et investir librement, avec les mêmes règles du jeu. Dans cet espace de liberté et de créativité économique, les jeunes européens pourraient déployer tous leurs talents et, très vite, revitaliser une Europe aujourd’hui à bout de souffle.
Connaître les grands axes du projet
Carte réalisée à l’occasion de la parution du livre Europa, la dernière chance de l’Europe en octobre 2014